Le béton de chanvre projeté est un mélange de chanvre et de liant à base de chaux.

Développé depuis une vingtaine d’années, le béton de chanvre a acquis ses lettres de noblesse avec la parution des Règles Professionnelles d’Exécution, mises au point par l’Association Construire en Chanvre et validées par les principales instances de la construction (voir Règles Professionnelles d’Exécution Béton de Chanvre).
Au delà de sa seule résistance thermique, ses nombreux atouts en font l’un des matériaux les plus complets et notre produit de prédilection :

une resistance thermique importante

Un mur en béton de chanvre de 36 cm offre une isolation répartie d’une résistance thermique de 4 m².°C/W.
30 cm de béton de chanvre en toiture correspondent à une résistance de 5m².°C/W

Une gestion de l’hygrometrie excellente

Le béton de chanvre est hautement perspirant. Très appréciable en construction neuve, cette caractéristique prend une dimension supplémentaire en rénovation de bâti ancien :
Par un contact continu avec la maçonnerie ou le bois, le béton de chanvre aide à maintenir – voire à retrouver – l’équilibre hygrothermique du mur en facilitant le transport de l’humidité contenue dans le mur vers la surface.
Utilisé en dalle de sol perspirante, il permet d’éviter que l’eau contenue dans le sol n’aille remonter dans les murs par capillarité. Face aux dalles béton +polyane facteurs d’humidité accrue dans les murs, le béton de chanvre présente ainsi une alternative réellement efficace, cohérente, saine et respectueuse du bâti.

Un changement de phase et complément thermique

Au-delà de ces caractéristiques de perspiration, le béton de chanvre possède une spécificité unique : la régulation hygrothermique et le stockage/déstockage d’énergie par changement de phase: schématiquement, le béton de chanvre dégage de la chaleur lorsqu’il stocke l’humidité (cad qu’il fait humide) et dégage de la fraîcheur lorsqu’il la relarge (cad quand il fait sec).

Le site de l’Association Construire en Chanvre explique que:
« les mortiers et bétons de chanvre bénéficient d’une triple porosité : celle de la chènevotte, celle des liants à base de chaux et celle des vides restant entre les granulats.
Cette triple porosité connectée, permettant au matériau de stocker et de transporter de la vapeur d’eau et de l’eau de façon importante entraine, grâce aux transferts hygrothermique et aux changements de phase de l’eau, la régulation des variations de température et d’humidité des parois et, par conséquent, des bâtiments.
Cette régulation hygrothermique procure aux utilisateurs des constructions en béton de chanvre un sentiment de confort important et entraine une baisse sensible des besoins en énergie.
Le phénomène se vérifie en période froide mais également pour ce qui concerne le confort d’été, caractère particulièrement important pour ce qui concerne les constructions thermiquement performantes puisque l’on sait que la « surisolation » entraine un accroissement de la durée des périodes de surchauffe. »
Il est à noter que ce phénomène, s’il est pourtant constaté, n’est pas encore pris en compte dans les calculs énergétiques.

Une inertie thermique hors normes pour un produit isolant

Le béton de chanvre est sans conteste le matériau isolant possédant la meilleure inertie thermique.

L’excellente capacité thermique du béton de chanvre le rend particulièrement performant :
En remplissage d’une ossature bois, en apportant l’inertie qui fait souvent défaut,
En isolation de toiture, en permettant un déphasage important et un confort d’été accru,
En complément d’isolation intérieur sur maçonnerie ancienne, en permettant de ne pas se couper de l’inertie importante des murs existants

Une effusivité excellente (notion de parois chaude )

Le béton de chanvre, de même que les enduits de finition chaux – chanvre qui peuvent le revêtir, dispose d’une effusivité très faible.

Associée à ses caractéristiques isolantes et à sa gestion de l’hygrométrie, cette propriété permet d’accroitre très sensiblement le confort thermique.

Une limitation réelle des nœuds constructifs (ponts thermiques)

Le fait d’englober la structure porteuse bois dans une épaisseur importante permet de limiter les nœuds constructifs structurels.

Les menuiseries posées « en applique » sont coulées dans le béton de chanvre, assurant ainsi une liaison optimale entre le cadre et l’isolant.

De plus, la continuité parfaite de l’isolant permet d’éviter les nœuds constructifs souvent rencontrés lors d’une mauvaise mise en œuvre des panneaux.

Une energie grise faible

puits de carbone

La durée de vie importante du matériau d’une part (estimé à un minimum de 100 ans) et l’énergie nécessaire au cycle de vie du matériau, faible, en font un matériau particulièrement intéressant dans le cadre d’une démarche globale.

Un stockage de carbonne

Le chanvre stocke plus de carbone que la chaux n’en dépense pour sa fabrication. Ainsi, un mur de 35 cm de béton de chanvre stockera 100 kg de CO2.

Ainsi, là où la construction conventionnelle blocs béton + isolant et les autres systèmes de murs à isolation répartie (béton cellulaire ou briques) dépensent une quantité importante de CO2, une construction en béton de chanvre agit comme un puits à carbone.

Un impact environnemental et sanitaire faible

Le béton de chanvre est particulièrement performant de ce point de vue:
Chanvre: ressource renouvelable, nécessitant peu d’intrant (jachère)
son défibrage ne nécessite aucun produit chimique

Chaux: non renouvelable mais en très grande quantité
Dégagement de CO2 (fabrication de la chaux), largement compensé par l’effet Puits de Carbone

Sans effet négatif connu sur la santé
Brûle très difficilement, aucun dégagement toxique classification A2S1D0
Capacité perspirante, volant hygrothermique
Fongicide (évite le traitement des bois)